« L’affaire Navarre »

Le contexte

15 Avril 1930 on assure « l’usine », le 10 juin un incendie se déclare les machines (fictives) sont détruites.

En juillet il reçoit un dédommagement de 135 607 F (73 000 €)

le 20 février 1931 Roger assure ses mains, un « accident » avec une scie l’ampute d’une phalange de l’index

En avril il reçoit 104 947 F (59 819 €) pour le préjudice

Stimulés par ces premiers exploits, Roger va entrainer Christian (son frère) Emmanuel (son père) et Robert Guillaume (son homme de main) dans une rocambolesque histoire digne des pieds nickelés.

Résumé

Elle a fait les choux gras de toute la presse française durant 3 ans. Finalement c’est le détéctive Riboulet (celui qui a permis l’arrestation de Landru) qui va y mettre fin.

15/07/1931 La voiture est retrouvée sur des rochers et semble avoir fait une sortie de route. Il n’y a personne à bord ni autour. Le garagiste chargé du dépannage émet des réserves, selon lui la voiture a été poussé là manuellement. Roger fait draguer la côte par un chalut, sans résultat il promet 2000 F pour tout renseignement permettant de retrouver son frère. Toutes les hypothèses sont envisagées accident, agression enlèvement. A ce moment là, toute la France se prend de sympathie pour la famille

18/07/1931 Roger signale aux assurances par recommandé la disparition de son frère

21/07/1931 Le détective Riboulet (celui qui a confondu Landru) est mandaté par les compagnies d’assurances il s’installe incognito dans un hôtel du Croisic en tant qu’épicier en gros. Il mène une enquête minutieuse Le doute s’installe la presse commence à poser des questions

24/07/1931 Roger met en demeure les compagnies d’assurances d’éxécuter le contrat

01/08/1931 Le parquet est saisi, Une plainte contre X pour homicide est enregistrée

13/08/1931 A Villers ou a eu lieu l’accident, des gendarme intrigués par l’attitude suspecte d’un individu lui demande ses papiers. L’individu montre le livret militaire de Robert Guillaume, il dispose de 300 F et loge dans un meublé proche. Les gendarmes iront visiter la chambre de l’individu et trouveront un carnet avec des phrases curieuses (On ne me mettra pas le casque, le professeur ne verra pas mon carnet, vous français partir pouvez, quelles souffrances)

14/08/1931 Christian réapparaît à Choisy chez les parents de sa fiancée. Il semble hébété, amnésique les sourcils arrachés des blessures sur le crâne et un costume trop grand, il tient des propos incohérents. Des expertises sur la santé mentale de Christian sont menées par les sommités psychiatriques de l’époques. La théorie est notamment que l’accident provoqué par M. Bisson est à l’origine d’épisodes amnésiques.

28/08/1931 L’enquête de M. Riboulet retrace l’emploi du temps de Christian (sous l’identité de Robert Guillaume son employé qui s’était fait voler ses papiers) Grenoble durant 3 jours Puis Lyon (ou l’entreprise avait un chantier) puis à Paris jusqu’au 7 août ou il est reparti vers saint Nazaire. Une information judiciaire assortie de plusieurs perquisitions est lancée. La procédure est engagée

13/10/1931 Club du faubourg salle Wagram 6500 participants jugent non coupables les 2 frères

05/03/1932 Roger « dépose » son bilan

17/03/1932 Club du Faubourg. Comment j’ai été ruiné

11/08/1932 Interrogatoire des 2 frères par le juge d’instruction Lelievre à saint Nazaire. Ils sont toujours « plus beaux et plus en train, dans leurs costumes de coupe exquise »

22/06/1933 Ouverture du procès Avocat maître Maurice Garçon et Pajot

24/06/1933 Condamnation, pour Christian 8 mois de prison avec sursis et 100 f d’amende plus un mois pour vol de papiers d’identité. Roger prend en plus 6 mois fermes pour outrage et injures après une violente diatribe contre le président

« Vous n’êtes que le plus plat valet des compagnies d’assurances et j’aurais du m’attendre à votre jugement en voyant votre masque inintelligent et servile de laquais ! »

ici vous n’êtes pas au club du faubourg vous êtes devant la justice

24/06/1933 Début de la peine de Prison à saint Nazaire Divorce avec Bérangére

29/06/1933 Roger Christian fait appel de la décision du tribunal

24/12/1933 Sortie de prison de Roger Vente de journaux devant les galeries Lafayette

17/01/1934 Cour d’appel ou les prévenus ne se présentent pas. Maintien des peines pour Christian mais transforme le sursis en ferme et porte la peine de Roger a un an ferme

30/05/1934 Procès en appel avec Maîtres Tixier, Saint Martin et Luce Bahanelin du cabinet de Jean Charles Legrand Les peines sont majorés et commuées en ferme chacun des 2 frères doit encore effectuer 9 mois.

11/07/1934 Roger Navarre est placé en « banqueroute simple » il prend un mois de prison de plus.

24/12/1934 Christian et un de ses copains ivres font un esclandre à la bastille et finissent par se battre avec des policiers. Il écope de 4 mois mais Roger ramène encore son grain de sel et prend 3 mois. Ils sont emmenés tous les deux à la santé

27/12/1934 Roger est mis en liberté provisoire suite à une requête présentée par Maître Tixier.

10/10/1935 Les frères qui se cachaient sous un faux nom à Paris sont arrêtés et déférés

10/07/1936 Sortie de prison