L’avènement des populistes

Bien souvent issus de la société civile ce sont eux qui brouillent les cartes de la politique déjà assez embrumée…

L’épouvantail du fascisme

Pour autant, le rejet du macronisme finissant n’ouvre pas pour l’instant de perspective majoritaire aux gauches et aux écologistes parce que les couches populaires continuent de se détourner de la politique. Et il ne paraît malheureusement pas improbable à ce stade que ce soit l’extrême droite, avec son discours d’exclusion et ses projets liberticides, qui tire les marrons du feu de la crise actuelle avec l’aide des médias réactionnaires en rapide expansion.

Pour éviter ce risque majeur, il ne suffit pas cependant d’agiter l’épouvantail du fascisme. Pas plus que la seule dénonciation du macronisme, la peur de l’extrême droite ne suffira à ramener les gauches et les écologistes au pouvoir.Dans les coulisses de la Nupes : l’histoire secrète d’une union inédite de la gauche

Pour y parvenir, il nous faut accomplir un important travail sur nous-mêmes pour répondre aux attentes et aux espoirs des couches populaires et faire grandir un monde désirable. Ces deux fronts n’en forment qu’un en réalité : impossible de construire un projet attractif, à la fois ambitieux et crédible, sans écoute authentique et dialogue direct avec les Françaises et les Français, notamment dans les quartiers populaires et le monde rural.

Mener à bien ce travail conjoint d’écoute et d’élaboration, c’est la responsabilité collective de tous les dirigeants et de toutes les dirigeantes des gauches et des écologistes sans exclusive. Dans le contexte actuel, quiconque chercherait à jouer une partition solitaire prendrait une lourde responsabilité.François Ruffin : « Je demande à la gauche : veut-on abandonner au RN les classes populaires des bourgs  ? »

Pour y parvenir, il nous faut aussi bannir toute posture de surplomb. Si les classes populaires nous tournent le dos, ce n’est pas qu’elles ne comprennent pas ce que nous voulons leur dire et qu’il suffirait de mieux le leur expliquer. C’est parce que nous nous sommes trop éloignés de leurs préoccupations, de leurs inquiétudes quotidiennes, de leurs propositions… Au cours des dernières décennies, les gauches et des écologistes n’ont pas su donner leur place aux personnes issues des classes populaires dans leurs instances ou lors des élections.

Le temps presse pour engager cette mue qui exige une remise en cause inventive et profonde évitant l’entre-soi, à rebours des routines et des certitudes paresseuses. A distance de l’élection présidentielle de 2027, les gauches et les écologistes ont une opportunité formidable : prendre enfin le risque… de dialoguer et de se mettre à l’écoute du pays. Les partis ne peuvent cependant s’atteler seuls à ce défi. Autour de la table, doivent y travailler ensemble des dirigeant.e.s politiques, des responsables syndicaux et associatifs, des gens de terrain, des chercheurs et des chercheuses engagé.e.

L’avis honnête de The Rock sur Donald Trump : « Il a prouvé que… »

Plus connu pour ses performances sur le grand écran, il arrive aussi à Dwayne Johnson de parler politique. Il y a quelques années de ça, l’acteur le mieux de la planète avait notamment abordé le cas du président Donald Trump. Et comme si souvent avec « The Rock », il n’y était pas allé avec le dos de la cuillère.

Depuis quelques années, le climat de tension est particulièrement vif sur le territoire américain, parfaitement illustré par les violences policières envers les minorités ethniques et le mouvement Black Lives Matter qui en a découlé. Même les débats entre les partis démocrates et républicains ont grimpé en intensité, surtout depuis le début du mandat de l’ancien président Donald Trump en 2017.


Dwayne Johnson sans pitié avec le mandat de président de Donald Trump

The Rock : Trump a prouvé que tout le monde ne devrait pas se présenter à l’élection présidentielle. Nous devons revenir à des personnes qui ont une connaissance approfondie de l’histoire et de la politique américaines ainsi qu’une expérience de la politique et de la manière dont les lois sont élaborées. Je pense que cette réorientation doit se faire rapidement.

Difficile de faire plus cinglant de la part de « Rocky », qui n’avait clairement pas ménagé l’ancien chef d’État. Cela étant dit, il est important de noter qu’à l’époque des élections de 2016, il s’est abstenu de soutenir un quelconque candidat :

J’avais l’impression qu’il fallait soit voter pour celui qui, selon moi, ferait un meilleur président que l’autre, même si je préférais quelqu’un d’autre, soit ne pas voter du tout. Je me suis débattu avec cette question. Finalement, j’ai décidé de ne pas voter.