La fin de notre culture judéo-chrétienne

Quelles conséquences sociétales et économiques ?

La France a connu, en cent-cinquante ans, trois guerres avec son ennemi héréditaire de l’époque, l’Allemagne, la deuxième et la troisième se terminant en apocalypse mondiale. À partir de 1945, notre pays est entré dans une période faste, sereine et constructive. Les baby-boomers, dont je parlais dans une chronique récente, ont œuvré avec sérénité à la reconstruction d’un pays exsangue et à la recherche de l’établissement d’une paix européenne qui s’est trouvée facilitée par des dirigeants pacifistes et à haute valeur morale dont les objectifs de démocrates étaient le bien public, le bien-être collectif et la tolérance.

Il se trouve que ces objectifs partagés par la plupart des nations européennes étaient fondés sur une base commune, sur une culture commune, sur une morale commune d’une école de pensée que l’on qualifie généralement de judéo-chrétienne.

À l’époque, de la fin des années 40 jusqu’au début des années 80, il y avait dans notre pays une atmosphère positive qui semblait devoir se prolonger pendant des décennies, avec l’immense certitude qu’on en avait fini avec les conflits, les guerres, la violence et les haines, et que l’on allait construire un monde de paix et d’harmonie.

On vient de fêter les 20 ans du dernier vol du Concorde, et cet avion majestueux est bien le symbole d’une époque malheureusement révolue. De nombreux parisiens se souviennent encore du passage de leur oiseau mythique au-dessus des Champs-Élysées le 29 mai 1969, il y a donc au jour où je rédige cette chronique précisément 54 ans. La fierté française s’exprimait ainsi. Les passants et les automobilistes à l’arrêt sur la plus belle avenue du monde regardaient le plus bel avion du monde traverser le ciel de Paris, la plus belle ville du monde. Le général de Gaulle venait de démissionner suite aux résultats du référendum d’avril 1969. Le président Pompidou serait élu le 15 juin suivant. Le Concorde, ainsi baptisé à la demande du général de Gaulle, reste l’une des plus grandes aventures industrielles de notre pays et témoigne de sa vision de dirigeant européen de développer des projets concrets. Concorde était donc emblématique de la politique de la France de l’époque, marquée par l’interventionnisme de l’État dans le domaine économique.

Les années 60 et 70 seront ainsi marquées par les grands projets d’un État fort et stratège, à savoir le nucléaire, militaire mais aussi civil par la construction de nombreuses centrales de production électrique, la mise en route des projets de train à grande vitesse et de réseaux routiers, la réindustrialisation du pays pour se forger l’indépendance économique voulue par le chef de l’État. On peut aussi noter l’essor de la culture française symbolisée par des personnalités comme André Malraux, ou par les projets de construction comme le centre Beaubourg, depuis lors appelé « Centre Pompidou ».

À partir des années 60, la culture française va se développer en direction des classes populaires, comme en témoignent la création des grands festivals de théâtre et de musique, comme en Avignon, l’immense succès du Théâtre National Populaire (TNP) du palais de Chaillot et l’ouverture de nombreux musées. Outre ces évolutions voulues d’une culture de qualité accessible à tous, on notera, partout dans le pays, la création des Maisons des Jeunes et de la Culture, l’épanouissement des démarches sportives, afin de rassembler une jeunesse en découverte d’un monde apaisé autour des grandes valeurs de la démocratie, et notamment de l’Olympisme.

On peut d’ailleurs se souvenir, que parallèlement à la recherche parfois élitiste d’une culture réellement à la portée de tous, l’idée sportive a fait également son chemin, avec ses valeurs de partage et de fraternité. Certes, dans bien des grosses bourgades et de petites villes, on verra cohabiter les clubs de sport, notamment pour le football, sous l’influence des valeurs souvent proches des clubs catholiques et des clubs laïcs. On a tous le souvenir de ces oppositions entre les premiers, fédérés autour du curé du village et les seconds rassemblés autour de l’instituteur ou du prof de gym. En dépit de certaines oppositions parfois virulentes, ces sportifs partageaient au fond les mêmes valeurs judéo-chrétiennes héritées de notre histoire séculaire, dans l’effort collectif, la volonté de travailler, de se dépasser pour et avec les autres, avec le goût de l’ouvrage bien fait, le sentiment ancré d’une appartenance à une nation enfin relevée d’années de guerres mondiales.

Mais la disparition des deux premiers présidents de la Ve République va coïncider avec le premier choc pétrolier et les premières manifestations d’une économie mondialisée. Progressivement, cette vision de l’exception culturelle et surtout économique française allait s’estomper face à la prise de pouvoir des lobbys financiers, et surtout à l’ingérence dans notre système économique d’investisseurs étrangers faisant fi, de façon plus ou moins visible, des valeurs fondamentales de notre civilisation.

La mort annoncée de notre culture ancestrale
C’est donc, quelques années après mai 1968, qui n’était, somme toute, que la manifestation d’une élite estudiantine revendiquant le droit à plus de liberté intellectuelle, que sont survenus les prémices d’une société revendiquant la remise en question de toute autorité établie, avec un slogan rageur : « il est interdit d’interdire ». On sait comment, dans un esprit de tolérance, progressivement, s’est instaurée une obligation de tout tolérer, y compris l’intolérance et l’intolérable.

La mondialisation économique et l’idée nouvelle que l’on pouvait remplacer les valeurs morales par la satisfaction de la réussite individuelle et financière, et par la maximisation des profits, ont bouleversé un monde que l’on croyait stable pour les siècles à venir, et où les expériences traumatisantes des deux boucheries guerrières du XXe siècle avaient enfin servi de « leçons » à des peuples plus éduqués, mieux formés et plus engagés pour le bien collectif. Mais tout cela était un leurre et les réveils ont été rudes dans des sociétés françaises, mais aussi européennes, ouvrant les yeux sur un XXIe siècle déstabilisant, ne serait-ce qu’en découvrant la tragédie du 11 septembre 2001 à New-York.

Oui, notre monde judéo-chrétien a basculé cette année-là, et les exemples sont nombreux pour se convaincre qu’insidieusement, notre pays ne sera plus jamais celui des Trente Glorieuses, époque où il figurait en 5ème position dans le classement mondial des nations. Si, au cours du XXe siècle, le rôle et l’influence de la France sur la scène internationale allaient de soi, sa place dans le monde globalisé et chaotique de ce début de XXIe siècle est en revanche moins évidente, et sans notre siège permanent au Conseil de Sécurité de l’ONU, elle se dégraderait au rythme de l’abaissement de la notation de notre dette qui n’a plus de souveraine que le nom.

C’est désormais une puissance devenue moyenne qui fait le constat quotidien de son propre déclin, dont celui de ses intellectuels qui hésitent entre l’autodénigrement et l’insatisfaction. Désormais, la France est la 7ème puissance économique mondiale selon le Fonds monétaire international et la 3ème puissance économique en Europe derrière l’Allemagne et le Royaume-Uni.

Ce lent déclin s’explique pour de multiples raisons. Au plan économique d’abord, puis au plan culturel, et enfin pour des raisons qui tiennent à sa récente fragilité administrative et juridique.

Le déclin économique
Il faut malheureusement le constater. Après des années de choix économiques désastreux, notamment par une mauvaise compréhension des enjeux nationaux et le besoin de maximiser les seuls profits des décideurs qui financent insidieusement les carrières politiques de nos élus, la France s’est progressivement et inexorablement désindustrialisée. Cela tient à une très mauvaise analyse du prix des énergies. Tablant sur un coût particulièrement bas du pétrole et sur des réserves supposées illimitées, l’industrie française s’est petit à petit délestée de ses atouts et de son indépendance en transférant ses technologies basiques à des pays lointains pratiquant des coûts de main d’œuvre dérisoires. Nous avons ainsi cherché à récupérer les gains de compétitivité que les 35 heures avaient amputé, mais à quel prix, surtout social. Ce qui vérifie l’adage selon lequel « l’enfer est souvent pavé de bonnes intentions ».

Les différentes crises dans la production pétrolière mais aussi des événements inattendus comme la pandémie du Covid 19 ont démontré à quel point ces décisions, autrefois anodines, se sont révélées néfastes et ont placé notre pays dans une dépendance périlleuse et coûteuse. Le « coup de poker » sur les profits s’est retourné contre les « parieurs » français, notamment quand ils ont brutalement constaté que les coûts de transport annihilaient la rentabilité de ce qu’ils pensaient être des investissements exceptionnels.

La destruction d’une partie de la capacité productive française a créé un grand vide et des besoins immenses, besoins qui ont été vite comblés par des interventions « amies ». Pas besoin d’être grand clerc pour savoir que des capacités financières démesurées étaient disponibles dans les pays producteurs de pétrole. Et c’est ainsi, progressivement depuis les années 80, mais de façon très visible depuis les années 2000, que l’on a assister à l’ingérence notable des pays du golfe, notamment celle des Qataris qui se sont mis à acheter de nombreux biens à Paris et en région parisienne, tout particulièrement dans l’immobilier.

La France est en effet le deuxième pays européen dans lequel le Qatar investit le plus, après l’Allemagne et le Royaume-Uni, avec des participations de plus de 25 milliards d’euros en 2019, dont les deux tiers dans l’immobilier. Les actifs ont été valorisés à plus de 5 milliards d’euros dans les secteurs de l’industrie et de la construction, particulièrement dans des sociétés qui sont des « fleurons nationaux » comme Vinci, Total, Suez ou Airbus.

Les participations du Qatar dans le commerce de détail pèsent pour 4,2 milliards d’euros, celles dans le transport et le tourisme pour 3,4 milliards d’euros, celles dans les télécoms et les médias pour 2,3 milliards d’euros.

De son côté, l’Arabie saoudite s’apprête à investir dans les médias et le luxe en France. Mais on sait, par ailleurs, que la compagnie nationale pétrolière Saoudienne envisage des accords avec Total et Suez. Selon les déclarations du président de la République Française lors d’une rencontre avec le prince héritier Saoudien, les deux pays travailleraient sur des accords économiques « qui doivent être approfondis », mais selon les médias saoudiens, il s’agirait d’accords économiques portant sur près de 15 milliards d’euros, accords démontrant la volonté de procéder à des investissements en France et des investissements stratégiques conjoints. Notre président a précisé que « les secteurs des médias, des télécommunications, de l’innovation, des loisirs comme du luxe sont identifiés comme stratégiques et sont cohérents avec la volonté qui est la nôtre de porter un projet pour l’intelligence française et le savoir-faire ».

La Chine est un autre investisseur qui profite incidemment de l’abandon industriel, et même agricole, de notre pays. Ainsi, avec plus de 50 projets recensés, l’Empire du Milieu reste le 1er pays asiatique investisseur en France en 2020. Ces projets sont de plus en plus nombreux et sont créateurs de milliers d’emplois en France. Les études menées sur ce sujet ont recensés l’implantation dans notre pays de près de 1.000 filiales d’entreprises chinoises, lesquelles emploient déjà environ 50.000 personnes. Les projets chinois s’orientent principalement vers les centres de décision en nombre de projets et les activités de production. La Chine se distingue aussi dans les activités de R&D et Ingénierie, ce qui représente plus de 10 % des emplois induits par les investissements étrangers dans cette fonction. La Chine investit dans de nombreux autres secteurs et se diversifie rapidement, notamment dans le transport, le stockage et les prestations informatiques. Deux de nos régions accueillent particulièrement les projets d’investissements chinois, l’Île-de-France et l’Auvergne-Rhône-Alpes.

Fidèle à sa légende, la Chine qui est un pays de commerçants, n’en oublie pas pour autant ses velléités de devenir la principale puissance économique et politique du monde en s’appuyant sur la taille de sa population, et cherchant, par exemple en Afrique, à supplanter les intérêts ancestraux des Européens.

D’autres pays, notamment producteurs de pétrole ne ménagent pas leurs efforts pour investir en France, tant sur le plan économique que sur le plan culturel ou sportif et créent ainsi des zones d’influence permettant à des associations cultuelles voire sectaires de s’installer officiellement sur notre territoire.

Le nivellement culturel
Parallèlement à l’ingérence économique que mènent en France, et plus globalement en Europe, les pays que je viens d’évoquer, on assiste à une prise de pouvoir insidieuse du monde culturel par des mouvements sectaires. Alors que certains pays, notamment en Europe du Nord, semblent mieux armés pour répondre à ce phénomène et défendre avec vigueur leur indépendance culturelle, la France, embarrassée par les théories qu’elles soutient depuis des siècles de « patrie des droits de l’homme », sa défense aveugle des idées bienveillantes de tolérance et ses conceptions surannées de la démocratie, est de facto le pays le plus vulnérable face à la montée en puissance des groupes sectaires.

Parmi eux, il faut citer les Frères musulmans, dont les fondateurs ont défini leur interprétation des valeurs islamiques, comme étant une organisation complète, donc politique et sociétale, englobant tous les aspects de la vie. C’est à la fois un État et une nation, ou encore un gouvernement et une communauté. Au sein de notre République libérale et laïque, notre État de droit, cette association s’érige en notre sein avec sa morale et sa « force », son idée du pardon et de la justice, et son rejet viscéral de l’œcuménisme. Il s’agit en même temps d’une culture, à la fois morale et totalitaire, et d’une sorte d’État disposant de ses institutions comme une juridiction et une magistrature.

On comprend là que l’ordre séculier et la morale divine sont intimement liés, avec une organisation juridique étrangère à nos fondements ancestraux. Selon leurs propres écrits qui s’estiment philosophiques, le mélange des genres est trompeur et s’inscrit mal dans le respect des lois de la République : […] L’islam, c’est une matière et une ressource, un gain et une richesse, c’est également une lutte dans la voie d’Allah et un appel, ou encore une armée et une pensée, c’est enfin une croyance sincère et une saine adoration. L’islam, c’est tout cela de la même façon […] ».

Dans les pays à majorité musulmane, tels que l’Égypte, la Libye, la Syrie ou la Tunisie, le principal objectif de cette association est l’instauration de Républiques islamiques à la place des régimes en place. Le président Poutine n’a eu de cesse de répéter à ses partisans que la Russie n’a pas de frontière ! Eh bien, le « frérisme musulman » non plus ! Seules les armes diffèrent.

Partout où elle se développe, cette association sectaire s’oppose ainsi aux courants laïques des nations à majorité musulmane et préconisent un retour strict aux préceptes du Coran, impliquant un rejet des influences occidentales. Et ce rejet ne connait effectivement pas de réelles frontières, car l’association, progressivement, reporte ses velléités d’expansion et de domination, non plus sur les pays à majorité musulmane, mais aussi, progressivement et subrepticement, sur les quartiers, voire sur les villes dont la population, depuis les vagues d’immigration des années 60 sont à majorité musulmane.

Chacun sait que, dans ces quartiers, une part importante de la population de confession musulmane est parvenue à s’intégrer dans le grand « melting pot » multiracial et le creuset multi-ethnique français, et qu’elle en a la volonté. Les exemples ne manquent pas. Mais c’est aussi dans ces sortes de ghettos que fleurissent des fleurs de haine et d’intolérance dont se servent les Frères musulmans pour dresser les communautés les unes contre les autres sous le camouflage du respect de la liberté de pensée, la liberté de pratiquer sa religion, en utilisant à son profit la volonté du pays des droits de l’homme de prôner la tolérance mutuelle.

La devise des Frères musulmans n’est-elle pas : « Allah est notre objectif, le Prophète notre chef, le Coran notre Loi, le Djihad notre voie, la mort sur la voie d’Allah notre plus cher espoir ». Ces mots sont parlants, les Frères sont favorables à l’application stricte de la charia, à l’exclusion des femmes, ils sont hostiles aux Juifs et à l’Occident. Cela étant, ils savent s’inscrire dans la modernité, en fondant des partis, des syndicats, des associations, en participant aux élections, etc. pour passer inaperçus et tromper les vigilances. Cette dissimulation porte d’ailleurs un nom dans l’Islam, la « Taqîya ».

Cette attitude sectaire contribue au nivèlement par le bas de la culture française. Dans un pays dont la vie collective était fondée sur le respect des valeurs classiques, la littérature, la musique, le cinéma ou le théâtre, l’ouverture facilitée par la réforme des médias (radios libres par exemple et diffusion de médias cherchant les plus gros profits en tablant sur un plus large public), la « décadence » est visible. La multiplication des émissions de télévision mêlant un humour de bas étage à des informations soi-disant politiques souvent non vérifiées, le recrutement de bateleurs qui recourent à la dénonciation caustique des excès parfois réels de notre société, la mise en exergue de tout ce qui peut être perçu comme pouvant remettre en cause l’ordre juridique, en est une assez forte démonstration. Entre ce que diffusent les chaînes de télévision et ce que colportent les réseaux sociaux, on peut dire qu’une grande partie de notre jeunesse est abreuvée par les thèses complotiste, les manipulations et les mensonges les plus flagrants.

La culture des quartiers déferle sur des esprits prêts à se faire manipuler. La musique est déstructurée sur de médiocres rythmes binaires caractérisées par l’absence de mélodies, les textes de chanson, dont on vantait l’esprit français chez nos grands interprètes, sont souvent indigestes et incohérents, quand ils ne recèlent pas de vrais appels à commettre des crimes et des délits. Il en est de même pour les spectacles d’expression corporelle, les clips vidéo, et même une certaine forme de cinéma. Les excès de ces productions culturelles, tant par leur manque de qualité que par la quantité démesurée de ce qui est diffusé à longueur de journée sur les médias populaires, a de quoi inquiéter sur le niveau intellectuel d’une certaine frange de la population, ce qui est d’ailleurs corroboré par les analyses sur le niveau moyen de compétence de notre jeunesse au sortir de leurs années scolaires ou universitaires.

Le désordre administratif et juridique
Il faut dire que le constat d’un pays en décomposition se confirme par l’évolution des mœurs citoyennes. Au moment où je rédige cette chronique, de vastes coups de filets policiers ont cours dans des quartiers de Nice, comme cela a déjà pu se faire dans d’autres villes du Sud de la France comme Avignon ou Marseille. Ces villes, notamment dans leurs quartiers populaires, sont le théâtre de fusillades régulières, de nuit comme de jour, règlements de comptes entre bandes rivales et assassinats sur fond de trafic de stupéfiants, et tout cela au milieu des cités, devant les écoles et sur les marchés où se croisent des familles apeurées.

La loi ne fait plus peur aux voyous, le droit et la justice ne sont plus respectés. Mais même sans parler des cas les plus criminels qui font les grands titres des journaux ou des chaînes d’information, force est de constater que cet état d’esprit tend à se développer. Dans une nation où l’État ne tient plus sa place et ne remplit pas son rôle, les citoyens n’en font qu’à leur tête. « Moi d’abord, avant tous les autres » disent-ils ! C’est devenu assez clair pour beaucoup de Français, abasourdis parce qu’ils constatent. Une grande frange de nos concitoyens refuse de respecter la loi, les règles et la morale.

Certes, il y a l’ingérence des mafias et la mainmise des caïds dans les banlieues, pour des raisons de trafic et de profits, ou pour des raisons maquillées en causes religieuses, mais ce n’est pas tout. Il y a aussi une réelle évolution des mentalités dans toutes les couches de la société, peut-être pour une certaine jeunesse en désespoir d’un avenir incertain, mais ce n’est pas tout.

Les manifestations des Gilets Jaunes en étaient une première démonstration. Un peuple de citoyens simples manifestait sa colère face à des prix de l’énergie qui ont été largement dépassés depuis. On se rappelle qu’il s’élevait également contre l’annonce d’une réforme des retraites dont une deuxième version a été adoptée en 2023 en dépit d’une opposition populaire forte illustrée par des manifestations comme le pays en a peu connues durant ces dernières décennies.

C’est justement dans le cadre de ces colères collectives que l’on a pu voir s’opposer un État manquant d’une réelle légitimité populaire et des citoyens qui ne se reconnaissaient pas dans leurs élus et remettaient en cause le fragile échafaudage de nos institutions. Il ressort de ces événements une chose certaine : les citoyens ont beaucoup de peine à comprendre à quoi est utilisé l’argent public et souhaitent désormais plus de transparence sur la gestion de l’État. Une sorte de fossé, qui prend la forme d’un abîme profond, sépare désormais ceux qui travaillent et qui sont les plus taxés, de ceux qui, de toute évidence, s’enrichissent exagérément.

Et c’est bien pour cela que les choses dérivent dans notre pays. L’État régalien ne remplit plus correctement son rôle protecteur et de régulateur en laissant s’installer autant de désordres, d’inégalités et d’injustice et il est temps de lui demander des comptes. Le peuple vit mal et souffre. La loi n’est plus respectée. Le terrain est donc libre pour les mafias et les intérêts privés, le noyautage culturel et cultuel insidieux, notamment le Wokisme.

La voie est donc libre pour les groupes et les minorités agissantes qui utilisent le désordre ambiant pour développer leurs activités anti-démocratiques, extrémistes de tout bord, anarchistes et religieux. La porte est donc ouverte aux pays étrangers qui veulent faire main basse sur notre culture, nos valeurs capitales et nos biens ancestraux.

« Liberté, Egalité, Fraternité » est le socle de notre modèle républicain, seul rempart contre l’obscurantisme et l’ingérence de ces courants sectaires et communautaires qui veulent imposer leur mode de pensée à une majorité, tel le venin qui se diffuse lentement mais surement, pour une mort certaine.

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