Les Quatre Cavaliers de l’Apocalypse

Ils sont mentionnés au chapitre 6 de l’Apocalypse et cela se place au début de la Grande Tribulation. C’est le début des jugements contre la Terre, après l’enlèvement de l’Eglise. L’Agneau (Christ) rompt le premier des 7 sceaux qui ferment un livre. Chaque sceau déclenche un fléau contre les hommes impies.

« Alors je vis que l’Agneau avait ouvert un des sceaux, et j’entendis l’un des quatre animaux qui disait d’une voix de tonnerre : Viens et vois. Je regardai donc, et je vis un cheval blanc, et celui qui était monté dessus avait un arc, et on lui donna une couronne, et il partit en vainqueur, pour remporter la victoire.

Et lorsque l’Agneau eut ouvert le second sceau, j’entendis le second animal qui disait : Viens, et vois. Et il sortit un autre cheval qui était roux ; et celui qui le montait reçut le pouvoir de bannir la paix de la terre, et de faire que les hommes se tuassent les uns les autres ; et on lui donna une grande épée.

Et quand l’Agneau eut ouvert le troisième sceau, j’entendis le troisième animal, qui disait : Viens et vois. Et je regardai, et il parut un cheval noir, et celui qui était monté dessus avait une balance à la main. Et j’entendis une voix qui venait du milieu des quatre animaux, et qui disait : La mesure de froment vaudra un denier, et les trois mesures d’orge vaudront un denier ; mais ne gâte point ni l’huile ni le vin.

Et quand l’Agneau eut ouvert le quatrième sceau, j’entendis la voix du quatrième animal, qui disait : Viens, et vois. Et je regardai, et je vis paraître un cheval de couleur pâle; et celui qui était monté dessus se nommait la Mort, et l’Enfer le suivait ; et le pouvoir leur fut donné sur la quatrième partie de la terre, pour faire mourir les hommes par l’épée, par la famine, par la mortalité, et par les bêtes sauvages de la terre. »

Nouveau Testament, Apocalypse chap. 6, 1-8, traduction révisée par Jean-Frédéric Ostervald

L’ensemble de ce passage a reçu, dans le cadre de l’hypothèse de quatre cavaliers distincts, des interprétations très variées.

Au demeurant, pour les exégètes du Moyen Âge, ces diverses interprétations ne s’excluent pas, elles se complètent au contraire.

Cheval blanc (conquête) Les opinions sur le premier cavalier, chevauchant le cheval blanc, sont nombreuses et contradictoires. Cela tient au fait que Jean ne nous dit pas clairement qui est l’adversaire de ce cavalier : la Bête ou les saints, le bien ou le mal ? On peut donc l’interpréter de toutes les façons.

Cheval rouge (guerre) Le deuxième cavalier représenterait la guerre, et la couleur de sa monture, le rouge, le sang versé sur le champ de bataille. Il porte également une épée qui représente l’affrontement et le combat.

Cheval noir (famine) Le troisième cavalier, dont le cheval est noir, paraît représenter la disette. Il porte une balance qui signifie l’évaluation et donc le prix atteint par les denrées les plus caractéristiques du monde méditerranéen antique : céréales, huile et vin. Les céréales atteignent un prix exorbitant, un denier correspondant au salaire journalier d’un ouvrier antique.

Cheval vert ou pâle (mort ou épidémie) La description du quatrième cavalier est la plus courte des quatre, mais il est le seul qui soit clairement désigné, il se nomme « Mort ». Ce mot ailleurs dans la Bible et spécialement dans l’Apocalypse désigne la couleur verte de la végétation (latin viride), mais qui est aussi utilisé dans le discours médical pour désigner le teint anormalement pâle d’une personne malade